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Author: Week-End (2005)
Ragga made in Mahé - Vibrasyon Tropikal: Jahrimba
Remember Jahrimba ? Il n'y a pas si longtemps, ce pionnier du ragga seychellois était de passage chez nous où il a laissé l'empreinte de sa voix sur Koz Sa, le tout premier album de Dagger Kila, avec le titre Bril zot. Auparavant, il s'est retrouvé aux côtés d'Ultimatum où il a assuré un featuring sur Kalamité.
Avec Vibrasyon Tropikal, Jahrimba se dévoile davantage et donne du même coup un aperçu du ragga made in Seychelles. Envoyant de la vibration - positive - à fond, Jahrimba assure en pro et apporte une essence particulière, celle du reggae, au son de sa musique. Ce qui donne une facette intéressante à Vibrasyon Tropikal.
Après lui avoir donné une place sur Kalamité, Ultimatum se retrouve comme invité sur ce premier album solo de Jahrimba. Ce dernier, après avoir partagé la route de la formation seychelloise Raggablastaz, prend une autre direction, et se fera assurément des fans à Maurice.
Vibrasyon Tropikal comprend des titres tels: Sanmenm ki zot oule, Kiltive, Zis Jah, Lanmour, Sanse… L'album est distribué par les Otentik Street Brothers.
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Author: Week-End Scope (2006)
Artiste confirmé aux Seychelles, Jahrimba se tourne vers notre île pour distiller sa musique. Militant percutant, il est un des espoirs de la musique roots dans son pays. Comparable aux Otentikk Street Brothers en terme de popularité, le rastaman présente Vibrasyon Tropikal. Un album porteur de positive vibes.
Il est monté en flèche dans le domaine du son. Il lui a fallu peu de temps pour se faire un nom dans le circuit musical seychellois, où les formations ragga/reggae poussent comme des champignons. Dans ce capharnaüm d’artistes, Jahrimba a su trouver une place privilégiée avec son style particulier et la force de ses textes.
Un des pionniers de ce courant musical aux Seychelles avec la formation Ragga Blaster, dont faisait aussi partie Dr Madnum qui mène aujourd’hui une carrière solo, Jahrimba s’est tourné vers une musique plus roots après cette première expérience de groupe. Une conversion qui lui réussit bien.
Militant.
Aujourd’hui, Richard Marimba (Jahrimba) s’engage plus que jadis et se sert de sa musique comme instrument de guerre pour combattre la négativité. Messager de Jah, il dénonce les magouilles du système et chante l’amour et l’unité. Un facteur déterminant qui fait de lui une figure phare aux Seychelles. Jahrimba est aussi un fervent militant de la langue créole. “Pli ki orizinal/sorti dan pei tropikal… Kreol pe ameliore/Avek linite nou avanse”, dit-il sur Vibrasyon Tropikal. Avec des textes consciencieux, son approche est autre. Mettant plus l’accent sur des chansons à texte que des sonorités festives, l’artiste annonce son orientation. Engagé, Jahrimba évoque les problèmes sociaux avec précaution, évitant avec habileté de tomber dans le piège du commercial. “Music se pa en kompetisyon… Ena boukou vini koromp… sa enn mission”, chante-t-il sur Sanmenm ki zot oule, avec Ronnia.
La sortie de Vibrasyon Tropikal aux Seychelles a provoqué la ruée vers les disquaires. L’album s’est vendu comme des petits pains, frôlant l’épuisement de stock. Troisième sur le chart national la première semaine, l’album a connu un accueil très positif du public seychellois. Avec Presye, Dir Mwan et Laba menm, Jahrimba a conquis avec aisance les mélomanes.
Éclectique.
Représentant de la musique reggae seychelloise, Jahrimba porte haut le drapeau de son île dans le domaine. Très éclectique sur la tendance roots, il distille des flows tantôt agressifs tantôt doux pour raconter le quotidien de son pays.
Sa connexion avec Janna sur Laverite révèle le côté romantique de l’artiste. Cette chanson atteste que le “rastaman soldat” sait aussi se faire doux quand la situation le requiert. Mais il n’hésite pas à dénoncer les choses qui ne tournent pas rond. “Pervers… hypokrit nou pa soutiré/nou pa tolere… Bizin bril sa bann hypokrit”, lance-t-il sur Ou konnen sa kalite. Sa franchise et sa sincérité musicale font de lui un artiste de référence dans le domaine. Il s’installe, ainsi, comme l’un des meilleurs dans le milieu aux Seychelles, tout comme Ras Ricky, qui lancera prochainement son album, En lott zour, chez nous. Un autre disque distribué par Otentikk Street Brothers Co. Ltd.
Festival l’OI.
L’ascension de Jahrimba dans le monde du son se fait quelque temps avant le festival tournant de l’océan Indien, en 2003. Sa popularité grandissante dans son pays lui permet de participer à cette manifestation. Il gratifie alors les Mauriciens d’une prestation intéressante. Ceux qui étaient à Mahébourg et à Flacq s’en souviennent peut-être. Les retombées de ce festival seront on ne peut plus positives pour l’artiste. C’est à partir de ce moment qu’il commence à attirer l’attention des artistes et producteurs locaux. Les collaborations ne seront qu’une suite logique.
Connexion.
Dans le domaine de la musique roots seychelloise, Jahrimba est de loin l’artiste qui se tourne le plus vers l’échange culturel entre les îles, notamment avec Maurice. Après une expérience fructueuse avec Ultimatum, le petit Benoît de MonAster, sur son album solo Kalamité, il a tenté d’autres aventures musicales, notamment avec Dagger Kila. Sur l’album d’Ultimatum, il interprète Fugitif, titre qui se retrouve aussi sur Vibrasyon Tropikal. Avec Pascal Ferdinand (Dagger Kila), Jahrimba hausse le ton et met le feu. Bril zot de l’album Koz Sa est une composition très engagée. Un album considéré comme l’un des meilleurs sorti en 2005, pour ne pas dire le meilleur, de par sa diversité musicale. Ces échanges musicaux permettent d’amener une identité musicale propre à la région, comme c’est le cas dans d’autres coins du globe.
Avec Vibrasyon Tropikal, Jahrimba espère toucher un plus large public et se faire un nom sur le marché local. Une porte s’est ouverte et l’artiste en profite pour entrer dans la lumière. Porter par la vibrasyon des rastamen music.
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