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Author: Le Matinal (2010)
‘Fam exempler’, le sixième album de Linzy Bacbotte se trouve enfin dans les bacs chez tous les bons disquaires. Le lancement officiel s’est déroulé dans les locaux de Lacaz A en présence de Indira Seeburn, la ministre des Droits de la femme, Nicolas Riter, représentant de Pils, Bruno Raya, Cadress Rungen (formateur) et Ragini Renghen.
Si la fête a eu lieu dans l’emplacement de Lacaz A, c’est tout simplement dû au fait que tous les fonds des CD vendus seront reversés à cette association qui combat de multiples fléaux et vient en aide aux plus démunis.
Avant de travailler sur ce CD, Linzy Bacbotte a rejoint le collectif ‘Revey twa’ qui coopère avec Lacaz A. Cet album se situe dans un but social en faveur de Lacaz A.
Linzy Bacbotte chante depuis l’âge de huit ans. Elle souhaite, à travers cet album à caractère social, redonner l’espoir aux femmes.
“ Je suis une grande combattante féministe. ‘Fem exempler’ est un CD pour toutes les femmes’ » confie la belle Linzy.
Cet excellent album comprend six titres (dont quatre sont aussi en version instrumentale) qui engendre des textes accrocheurs comme ‘Diboute’, ‘Donn li enn sans’ ou encore ‘Bondie li enn fam’ pour n’en citer que quelques-uns. A se procurer vraiment de toute urgence d’autant qu’il allie la musique à la bonne cause.
Justement, venons-en à Lacaz A. Cette association dont les murs se situent au 12 de la rue Saint-Georges à Port-Louis, est une maison d’accueil de jour ouverte à tous, à savoir personnes toxicomanes ou sous méthadone, personnes vivants avec le V.I.H, prostituées, personnes sans domiciles. Son but principal : accueillir sans jugement chaque personne en instaurant une relation personnelle et amicale avec un accompagnement dans la durée.
Les personnes qui le souhaitent, peuvent venir prendre un petit déjeuner ou un déjeuner, se doucher, faire leur lessive.
Dans cette association, le partage constitue, en quelque sorte, le mot d’ordre. Des passants peuvent découvrir cet endroit charmant (situé juste à côté de l’Ambassade de France) et apporter un sac de nourriture à partager.
En fait, il y a toujours de quoi dépanné. Le dialogue, l’écoute et les conseils, ces mots ne sont pas vains non plus.
D’ailleurs, après l’écoute, les gens accueillis, s’ils le veulent, peuvent être référés aux structures adéquates (centre de sevrage, hôpitaux, travailleurs sociaux ou autres associations).
Lacaz A exerce également une activité de prévention et d’actions sur le terrain avec la lutte anti-DAVIS comme le confirme Cadress Rungen, le responsable des projets et formateur des animateurs «Le D de DAVIS signifie drogue, découragement, le A comme alcool, agression, le V comme vol, viol, violence, le I comme ignorance, indifférence, le S comme sida et suicide ”.
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Author: L'Express (2010)
Faire la différence. En chantant pour une bonne cause. La démarche est commune à tous les artistes. Alors, qu’est-ce qui fait que l’album de Linzy Bacbotte retient l’oreille? Celui-ci, Fam exampler, est produit par OSB
Co. Ltd et les Zarbiens, en collaboration avec le Kolektif Revey Twa.
D’abord, il y a sa personnalité. Son rire tonitruant. Cette façon qu’ont les gens de l’appeler affectueusement Linzy. Eux qui l’ont connue petite. Eux qui connaissent sa vie. Une personnalité qui colore l’album. Un opus qui lui ressemble. Qui met en valeur son atout majeur : sa voix.
Dès l’ouverture, elle nous bouscule un peu. Et si Bondie li enn fam ? Sans manifester de féminisme agressif. Juste un fait. Un appel, un rappel à la légitime égalité. Avec cette adaptation d’un titre de Corneille, Linzy Bacbotte nous assène quelques bonnes vérités.
Qu’à côté d’un homme il y a une femme. Si ce n’est pas une soeur, c’est une mère, une épouse, une maîtresse. Quelqu’une. Et si vous vous surprenez à danser plus qu’à écouter la version reggae, l’interprète nous sert, sur le même album, une version «slow langoureux» à donner le frisson.
C’est là l’une des particularités de Fam exampler. C’est que l’album nous présente les cinq chansons en plusieurs... exemplaires. Deux versions dans la plupart des cas. L’une avec les voix. L’autre instrumentale. Exception faite de Donn li enn sans, qui nous est elle, proposée dans pas moins de trois versions différentes. Une avec
Linzy seule. L’autre avec le Kolektif Revey Twa.
En introduction, Tiken Jah Fakoly qui s’associe au collectif dans sa campagne de conscientisation en faveur des personnes vivant avec le VIH. Et enfi n, la version instrumentale.
A quoi sert une version instrumentale sur un album? Dépendant des cas, c’est une virgule, une ponctuation. Une respiration. Cela permet d’apprécier l’orchestration. De mesurer ce que la voix – riche et puissante, parfois cassée – de Linzy Bacbotte apporte au morceau. Sur le plan pratique, cela sert aussi à boucler l’album, à avoir le nombre nécessaire de morceaux. Loin de nous de seulement penser que cela a valeur de remplissage. Pas quand cet album a été réalisé au profit de La Caz A.
La Caz A est une maison d’accueil de jour, ouverte à tous, située à la rue Saint Georges à Port-Louis. Elle est gérée par le Groupe A de Cassis. La Caz A reçoit des toxicomanes, des personnes vivant avec le VIH, des travailleurs du sexe ainsi que des personnes sans domicile fi xe. Cette maison ne pose pas au préalable la décision d’arrêt de la toxicomanie ou de la prostitution, mais cherche à créer un environnement favorable pour permettre à ceux qu’elle accueille de prendre les bonnes décisions.
Sur Fam exampler, Linzy Bacbotte a décidé de rendre justice au texte de Bruno Raya. Lui, l’emblème de Otentik Street Brothers qui a posé sa sensibilité au féminin sur papier pour signer la chanson-titre où il dit son appréciation de la force, du courage des femmes. Des mères. Et si les mères célibataires avaient vaincu Babylone ?
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